Manifestation statique et mensuelle
Permanence politique pour les SDF
Tous le 15 du mois de février à mai à 15h, place de l'Albertine
Manifestation du 15 février 2011
Cette manifestation statique et mensuelle a pour ambition ultime d'offrir aux SDF une permanence politique… dont il sortira un livre reprenant toutes les revendications des SDF fin septembre 2011, aux éditions Maelström (collection Bookleg)
La manifestation sera donc beaucoup plus qu’un rassemblement de SDF brandissant des banderoles et criant des slogans.
En effet, plusieurs autres choses se passeront pendant ces deux heures.
- Ainsi, des chaises seront apportées chaque fois afin de faciliter une sorte de table ronde de SDF, afin qu’ils fassent part de leurs revendications. L’idée est d’arriver à la rédaction commune avant 17h (quand se clôture la manifestation) d’un communiqué de presse bilingue (français / néerlandais), qui sera envoyé aux médias et aux responsables du secteur de lutte contre la précarité. Nous veillerons bien sûr à ce que ce communiqué ne partent pas dans tous les directions: il faudrait que, chaque mois, une revendication principale se dégage, et qu’elle ne répète pas la revendication des mois précédents.
- La manifestation peut également héberger d’autres initiatives, nous pensons par exemple à la «bibliothèque de rue» pour les SDF et aux «ateliers d’écriture de SDF», deux projets menés avec succès par Marlene Nuhaan.
Voir le verso du flyer distribué aux SDF par les volontaires-mobilisateurs...
et le recto:
De Nederlandse tekst vindt u hieronder
Revendications des SDF entendues lors de la manifestation mensuelle du 15 février 2011
place de l’Albertine (Bruxelles) à l’initiative du Collectif MANIFESTEMENT
Nombre de SDF présents: 14
Les SDF dénoncent:
- l'inaction du gouvernement. Nous voulons voir davantage de moyens consacrés à notre logement: de nombreux bâtiments inoccupés à Bruxelles pourraient abriter beaucoup de gens.
En particulier, pourquoi fermer le 31 mars le centre d’hébergement de nuit d’Etterbeek (qui fait partie du plan hivernal et qui a été ouvert suite à la mort dans la rue de plusieurs SDF)? Est-ce tellement plus agréable de dormir dans la rue à partir du 1er avril? Et le centre ne coûte pas si cher que ça aux autorités.
- la violation de leur dignité d'Homme. Quotidiennement, nous endurons le mépris, les insultes, les violences et pire: l'indifférence. Nous attendons d'être respectés en tant que personne.
En particulier, nous exigeons de tous les services publics d'être pris en considération en tant que personnes. Halte aux tracasseries administratives! Halte aux discriminations de toutes sortes que subissent les SDF.
Il n'est pas normal non plus d'être sanctionné par certaines institutions si on ose critiquer les conditions souvent irrespectueuses dans lesquelle l'aide est apportée aux SDF.
- les violences policières. La brigade spéciale «SDF» de la police (une exclusive bruxelloise et une première en Europe) travaille bien avec nous et elle devrait être renforcée. Par contre, beaucoup de policiers se défoulent sur nous de façon très violente et aveugle: passages à tabac, insultes ou refus d'intervention d'aide.
Nous exigeons que cette violence soit publiquement dénoncée et que ses auteurs soient sanctionnés.
Voir ci-dessous l’article de La Dernière Heure du 4 février 2011.
- l’insuffisance croissante des structures sanitaires. Non, les SDF n’apprécient pas plus que les autres la crasse, la vermine, les maladies. Le besoin de douches, de toilettes et de wasserettes est criant. Le manque de lits et de couvertures est aussi scandaleux.
- les atteintes à la vie privée. Stop à la surveillance constante qui viole notre intimité (contrôles, fouilles, caméras partout…). Nous exigeons de pouvoir être en contact avec nos enfants et de les voir régulièrement. Nous demandons aussi d’assurer nous-mêmes dans les gîtes la garde de nos chiens, seuls et inséparables compagnons de confiance.
Eisen van daklozen
aangekaart tijdens de maandelijkse manifestatie van 5 februari 2011
Albertinaplein (Brussel)
een initiatief van het Collectif MANIFESTEMENT
Aantal aanwezige daklozen: 14
De daklozen klagen het volgende aan:
- de lakse houding van de overheid. We willen dat er meer middelen uitgetrokken worden voor ons logement: heel wat leegstaande gebouwen zouden aan veel mensen onderdak kunnen bieden.
Concreet, waarom wordt het opvangcentrum voor de nacht van Etterbeek op 31 maart gesloten (één van de onderdelen van het winterplan en dat geopend werd ten gevolge van meerdere daklozen die op straat gestorven zijn)? Is het echt zoveel aangenamer om op straat te slapen vanaf 1 april? En het centrum kost de autoriteiten niet echt veel.
- de schending van de menselijke waardigheid. Dagelijks worden we geconfronteerd met minachting, beledigingen, geweld en erger: onverschilligheid. We vragen om gerespecteerd te worden als mens.
Concreet, we eisen dat alle publieke diensten ons behandelen als mensen. Stop aan de administratieve pesterijen! Stop aan de diverse vormen van discriminatie die daklozen ondergaan.
Het is daarenboven niet normaal om door bepaalde instanties bestraft te worden wanneer je de niet respectvolle manier waarop hulp aan daklozen geboden wordt, durft te bekritiseren.
- politiegeweld. De speciale politiebrigade voor daklozen (enkel in Brussel en de eerste in Europa) werkt goed met ons samen en zou versterkt moeten worden. Daarentegen, heel wat politie-agenten leven zich op ons uit op een geweldadige manier: afranselingen, beledigingen of weigering van hulp.
We eisen dat dit geweld publiekelijk aangeklaagd wordt en dat de uitvoerders ervan bestraft worden.
Zie bijgevoegd het artikel verschenen in La Dernière Heure van 4 februari 2011.
- het toenemend tekort aan sanitaire voorzieningen. Neen, wij daklozen houden net zo min van viezigheid, ongedierte en ziektes. Het gebrek aan douches, toiletten en wasserettes is hemeltergend. Het tekort aan bedden en dekens is eveneens schandalig.
- schendingen van de privésfeer. Stop aan de continue bewaking, een aanslag op onze intimiteit. (controles, fouilleringen, overal cameras…) We eisen om contact op te kunnen nemen met onze kinderen en om hen op regelmatige basis te mogen zien. We zijn vragende partij om onze honden, als enige en onafscheidelijke vrienden, bij ons te mogen houden in de opvanghuizen als bescherming voor onszelf.
Un écho dans la presse!
Manifestation du 15 mars 2011
Nombre de SDF présents et interviewés: 15.
Tract distribué en supplément du flyer
Photos de la manifestation (signées Antoine Vanoverschelde)
Revendications récoltées et tansmises aux médias, aux autorités politiques et au lobby de la pauvreté bruxellois
De Nederlandse tekst vindt u hieronder
Revendications des SDF entendues lors de la manifestation mensuelle du 15 mars 2011
place de l’Albertine (Bruxelles) à l’initiative du Collectif MANIFESTEMENT
Nombre de SDF présents et interviewés: 15
Les SDF dénoncent:
- le manque de courtoisie, de respect, de délicatesse de la majorité du personnel social à l’égard des SDF. D’une manière général, ce personnel n’est pas toujours bien formé et rarement motivé (grande différence avec, par exemple, la France, à cet égard). Les insultes à l’égard des SDF ne sont pas rares, surtout s’ils osent faire une remarque, se plaindre de ceci ou de cela. «Si t’es pas content, dégage!»
- Le CASU (asile de nuit rue du Petit Rempart, 5):
- il faut téléphoner à 18h (pourquoi un seul numéro?) pour réserver un lit…mais c’est très souvent «complet» dès 18h02!
- c’est souvent officiellement «complet» alors que des SDF à l’intérieur témoignent qu’il n’en est rien;
- parfois, les SDF qui critiquent tel ou tel aspect du fonctionnement du Casu s’en voient interdire l’accès pendant une semaine, en guise de représailles;
- la grande proximité avec la misère souvent extrême des autres «usagers» est très néfaste aux dépressifs, lesquels sont très nombreux dans la population SDF.
- L’asile de nuit d’Etterbeek (qui ferme ses portes scandaleusement le 31 mars: voir revendications du 15 février):
- les conditions d’hygiènes sont déplorables, causées certes par des SDF indélicats, mais rien n’est prévu pour nettoyer, et des SDF seraient prêts à le faire si le matériel leur était fourni.
- le personnel encadrant parlent à voix haute, boivent, jouent et rient juste à côté des dortoirs, empêchant les SDF de trouver le sommeil.
- Les «Maisons d’accueil». L’obligation de verser 2/3 de son «revenu» (au lieu d’1/3 en France, par exemple), en plus de la quasi obligation de faire des économies tous les mois en vue de la constitution d’une somme permettant (hypothétiquement!) d’accéder un jour à un appartement, laissent les SDF avec quelques euros par jour en poche, ce qui garantit qu’ils ne s’ «en» sortiront jamais.
- Les «appartement supervisés». L’intention est louable mais cela institutionnalise la désautonomisation des SDF. Un peu comme les médicaments lourdement prescrits (antidépresseurs, anxiolytiques, etc.) mais sans accompagnement thérapeutique parallèle.
Beaucoup est fait d'une manière générale pour rendre les SDF passifs et dociles. Inoffensifs, en somme.
- Le manque cruel de consignes (même payantes): outre les maux de dos causés par le transport de toutes ses «affaires», celles-ci font très mauvaise impression devant un nouveau propriétaire / employeur éventuel.
- Pourquoi ne pas nous laisser faire la manche (par exemple dans les couloirs de la gare Centrale): c’est quand même mieux que de voler!
- Pourquoi nous empêcher de boire une petite bière (par exemple près d’un grand magasin): nous ne sommes pas tous alcooliques!
Eisen van daklozen aangekaart tijdens de maandelijkse manifestatie van 15 maart 2011
Albertinaplein (Brussel) een initiatief van het Collectif MANIFESTEMENT
Aantal aanwezige en geïntervieuwde DAKLOZEN: 15
De DAKLOZEN klagen aan:
- het gebrek aan hoffelijkheid, respect en fijngevoeligheid bij een meerderheid van de sociale dienstverleners ten aanzien van daklozen. Globaal genomen is het personeel niet goed opgeleid en zelden gemotiveerd (op dat vlak is er bijvoorbeeld een groot verschil met Frankrijk). Regelmatig worden de daklozen beledigd, zeker wanneer ze een opmerking durven te maken. Als ze klagen over het een of het ander krijgen ze als antwoord: «Als je niet tevreden bent, ga dan op een ander!»
- CASU (nachtopvang , Vestje, nr. 5):
- vanaf 18 uur kan je bellen (waarom maar 1 nummer?) om een bed te reserveren…maar om 18u02 is het meestal al «volzet»!
- vaak is het «volzet» terwijl de daklozen die aanwezig zijn het tegenovergestelde vaststellen;
- soms bekritiseren de daklozen bepaalde aspecten van de werking van CASU met als gevolg dat ze gedurende een week niet meer binnengelaten worden;
- de confrontatie met de extreme miserie van vele andere «gebruikers» is nefast voor de depressieve daklozen, die zeer talrijk zijn.
- nachtopvang te Etterbeek (die de deuren op 31 maart sluit: zie eisen van 15 februari):
- de hygiënische omstandigheden zijn erbarmelijk, niet al te propere daklozen zijn hier zeker de oorzaak van, maar er is niets voorzien om te poetsen. De daklozen willen dit zonder enig probleem doen, mocht het nodige materiaal voorhanden zijn.
- het personeel spreekt luid, drinkt, speelt spelletjes en zit te lachen vlak langs de slaapplaatsen, waardoor de daklozen de slaap niet kunnen vatten.
- De “opvanghuizen”. De verplichting om 2/3 van je inkomen te storten (in de plaats van 1/3 in Frankrijk, bijvoorbeeld), en daar bovenop de eigenlijke verplichting om maandelijks iets te sparen om zo (hypothetisch! ) een som op te bouwen om op een dag een appartement te kunnen betrekken, hebben tot gevolg dat de daklozen slechts enkele euro’s per dag overhouden, wat een garantie is om “er” nooit uit te geraken.
- De “appartementen met supervisie”. De intentie is lovenswaardig, maar dit institutionaliseert het niet zelfstandig zijn van daklozen. Te vergelijken met kwistig voorgeschreven medicatie (antidepressiva, angstremmers, enz. ) maar zonder parallelle therapeutische begeleiding. Er wordt globaal genomen heel wat gedaan om de daklozen passief, volgzaam en ongevaarlijk te maken.
- Het schromelijke gebrek aan bagagedepots (zelfs betalende): daarnaast de rugpijnen als gevolg van het transport van al je “spullen”, die een zeer slechte indruk maken op een eventuele eigenaar of werkgever.
- Waarom mogen we niet bedelen (bijvoorbeeld in de gangen van het Centraal Station): dat is toch beter dan stelen!
- Waarom verhinderen ze ons om een pintje te drinken (bijvoorbeeld in de buurt van een grote winkel): niet iedereen van ons is een alcoholverslaafde!
Manifestation du 15 avril 2011
Nombre de SDF présents et interviewés: 17.
Tract distribué en supplément du flyer
Photos de la manifestation (signées Miguel Sanchez y Lozano)
Revendications récoltées et tansmises aux médias, aux autorités politiques et au lobby de la pauvreté bruxellois
De Nederlandse tekst vindt u hieronder
Revendications des SDF entendues lors de la manifestation mensuelle du 15 avril 2011
place de l’Albertine (Bruxelles) à l’initiative du Collectif MANIFESTEMENT
Nombre de SDF présents et interviewés: 17
Les SDF dénoncent:
- Stop à la discrimination dans l’accès au logement! Les propriétaires refusent souvent les garanties locatives du CPAS, d’autant plus qu’elles ne sont pas versées immédiatement. Pour le bail, une fiche de paye et une garantie en main propre sont souvent exigées, c’est illégal. C’est une forme de «racisme social». Quant aux logements sociaux, les files d’attente sont immenses. Avoir à peine plus que le minimex peut suffire à se voir refuser l’accès aux habitations sociales! Beaucoup de propriétaires refusent les chiens, lesquels ne mordent ni ne pissent forcément partout. Tous les SDF ne sont pas sales et ne dégradent pas leurs lieux d’ habitations! Pourquoi ne laisse-t-on pas les SDF rénover des bâtiments à l’abandon et inoccupés pour les habiter?
- Être domicilié pour avoir droit aux allocations (chômage, CPAS…): toujours un dédale, voire un cercle vicieux! Les CPAS rechignent à la «domiciliation via adresse de référence» par peur d’abus, quand ils ne se renvoient pas la balle les uns aux autres. C’est souvent un bras de fer administratif qu’il faut entreprendre pour obtenir cette adresse, d’autant plus éprouvant que l’on est dans une situation personnelle critique.
- Trouver un travail est difficile pour tout le monde, et pratiquement impossible pour un SDF. Il faut en tirer toutes les conséquences tant sur le plan organisationnel (comme l’exigence de se lever à 7h du matin dans les asiles de nuit) que celui des discours tenus aux SDF.
- Laisse-toi assister… ou crève! Certains psychiatres ou médecins nous conseillent de prendre le statut «d’handicapé» pour que l’on ait accès aux «habitations supervisées» ou «protégées». Mais nous ne voulons pas tous de cet assujettissement. De même, face à nos difficultés financières: certains assistants nous renvoient vers un «administrateur de biens»… Mais ce n’est pas parce qu’on a peu d’argent qu’on ne sait pas le gérer nous-mêmes!
- Il manque un lieu où l’on puisse se poser pendant la journée: On ne peut se reposer nulle part, sous peine d’être pris pour des malfrats, des ivrognes, des fainéants, des bons à rien, des déchets… Or être SDF est très fatigant, exténuant même. Est-ce immoral de dormir? Et à quoi rime cette politique urbanistique qui consiste à nous empêcher de dormir (ou simplement de nous poser) dans les lieux publics, comme de simples bancs, sinon à nous forcer de dormir sur des cartons?
- Des personnes qualifiées dans les centres d’hébergement et les maisons d’accueil! Faute de moyens dans le secteur, on y trouve une minorité d’assistants sociaux et une majorité de personnes travaillant avec des statuts «tarabiscotés» (article 60,…), qui sont là uniquement pour avoir droit au chômage plus tard, sans formation, et surtout dépourvus de toute fibre sociale: «aucun respect social, voire humain, parfois sadiques». Ils sont incapables d’écouter et sont responsables des plus nombreux cas d’abus de pouvoir flagrants, de manifestations de mépris, de petites humiliations à répétition, sans compter les instructions contradictoires ou absurdes, et le permanent chantage à l’expulsion: «T’es pas content? La porte est là!»
- Une anecdote au sujet de Sécurail: «On est descendus au – 3 [dans la gare du Midi], j’avais pas le choix, et j’étais seul. Et puis l’un des gars a dit: «Maintenant, on va jouer karaté», et il m’a foutu deux coups de poing, regardez là [il montre sa lèvre inférieure tuméfiée], puis l’autre a lâché son chien, qui m’a mordu là [il montre son avant-bras droit]… Mais je les déjà vus taper sauvagement leur propre chien!... C’est des brutes inhumaines… Et comment porter plainte quand on n’a pas de papiers…»
- Les ambulanciers: deux poids deux mesures. Clairement, si vous appelez une ambulance avec un fort accent étranger, elle arrivera moins vite (ou pas du tout) que si vous semblez belgo-belge. Et les ambulanciers renâclent souvent à emporter un SDF, voire refusent carrément.
Eisen van daklozen aangekaart tijdens de maandelijkse manifestatie van 15 april 2011
Albertinaplein (Brussel) een initiatief van het Collectif MANIFESTEMENT
Aantal aanwezige en geïntervieuwde DAKLOZEN: 17
De DAKLOZEN klagen aan:
- Toegang tot een woonst: stop de discriminatie! Huiseigenaars weigeren vaak de huurwaarborg van het OCMW, vooral omdat deze niet onmiddellijk gestort wordt. Voor het huurcontract eist men vaak een loonstrook en de contante betaling van de waarborg, wat illegaal is. Dit is een vorm van «sociaal racisme». Anderzijds zijn er enorme wachtrijen voor de sociale woningen. Met slechts een beetje meer dan het minimuminkomen kan je geweigerd worden voor een sociale woning! Heel wat verhuurders weigeren honden, die niet per definitie dingen stuk bijten of overal pissen. Niet alle daklozen zijn vuil en verwaarlozen hun woonst! Waarom laat men de daklozen de leegstaande gebouwen niet renoveren tot woonsten?
- Gedomicilieerd zijn om recht te hebben op toelagen (werkloosheid, OCMW,…): van doolhof tot vicieuze cirkel! De OCMW’s staan terughoudend tegenover «domicilie dmv een referentie-adres», omwille van de kans op misbruik, als ze je al niet van het kastje naar de muur sturen. Het is meestal een administratief gevecht om zo’n adres te bemachtigen, te meer als je je in een moeilijke situatie bevindt.
- Werk vinden is moeilijk voor iedereen: bijna onmogelijk voor een dakloze. Desondanks worden de daklozen hier continu mee geconfronteerd (zoals het verplicht opstaan om 7 uur in de nachtasielen), evenals de ‘preken’ die men tegenover de daklozen houdt.
- Laat je begeleiden… of creveer! Sommige psychiaters of geneesheren raden ons aan om het «gehandicaptenstatuut» aan te vragen, opdat we toegang zouden krijgen tot «huisvesting met begeleiding» of «met bescherming». Maar we zijn niet allemaal te vinden voor dergelijke ‘aanpassingen’. Iets gelijkaardig op het niveau van onze financiële moeilijkheden: sommige hulpverleners sturen ons naar een «middelenbeheerder»… maar het is niet omdat we weinig geld hebben dat we het zelf niet kunnen beheren!
- Gebrek aan een rustplaats voor tijdens de dag: We kunnen nergens uitrusten, zonder dat we aanzien worden als dronkaards, nietsnutten, luierikken en vuilnis. Dakloos zijn is zeer vermoeiend, uitputtend zelfs. Is het immoreel om te slapen? En waar slaat die stadspoitiek op om ons het slapen (of het ons neerzetten) te verhinderen op publieke plaatsen, zoals op een bank. Men dwingt ons dus om op cartons te slapen.
- Gekwalificeerd personeel in de slaapplaatsen en opvangtehuizen! Gezien het tekort aan middelen in de sector, tref je er een minderheid aan van maatschappelijke helpers en een meerderheid van mensen die werken onder gecompliceerde statuten (artikel 60,…), die enkel en alleen daar zijn om later recht te hebben op een werkloosheidsuitkering, zonder vorming, en vooral zonder enig sociaal gevoel: «geen menselijk respect, soms sadistisch». Ze zijn niet in staat om te luisteren en ze zijn verantwoordelijk voor het grootste deel van de gevallen van ernstig machtsmisbruik, van misprijzende uitlatingen, van herhaalde kleine vernederingen, zonder de vele absurde en contradictorische regels te vergeten, en de permanente chantage om er uit gegooid te worden: «Niet tevreden, daar is de deur!»
- Een anecdote over Sécurail: «We zijn afgedaald tot -3 [in het Zuidstation], ik had geen keuze, ik was alleen. Et toen zei een van die typen: «En nu gaan we karate spelen.», en hij heeft me twee vuistslagen verkocht, kijk hier [hij laat me zijn onderste opgewollen lip zien], daarna liet de andere zijn hond los, die me daar gebeten heeft [hij laat zijn rechter voorarm zien]… En ik heb ze al gezien terwijl ze hun eigen hond aan het afranselen waren!... Het zijn onmenselijke bullebakken... En hoe kan je klacht neerleggen als je geen papieren hebt…»
- De ambulanciers: twee maten en twee gewichten. Als je een ziekenwagen belt met een zwaar buitenlands accent, dan komt die gegarandeerd later (of helemaal niet) dan wanneer je een echte Belg lijkt. En de ambulanciers zijn niet altijd gewillig om een dakloze mee te nemen en weigeren soms totaal.