Hymne de la manifestation paradoxale

« Manif pour la réouverture
du Musée d’Art moderne
    par ceux qui ignoraient
son existence ! »

sur l'air bien connu des
Les amoureux des bancs publics
de Georges Brassens

par JeanF Jans

 

Ô esthète qu’un plat pays
A cuit au bain-marie
Tes humeurs des Beaux-Arts
Voit chialer pour un musée pourtant bien enterré.
C’est une absurdité
Mais, à la vérité
Tu es là, c’est notoir’,
Pour défendre la cimaise de ta notoriété.
 
Toi doux rêveur qui mégote sur le grand public,
Grand public, grand public,
Qui ignore le côté pathétique
Du musée d’Art moderne,
Toi gros râleur que tout sépare du grand public
Grand public, grand public
Qui se fout pas mal du r’gard à tics
Propr’à l’engeance des arts plastiques !
 
Bigre, je ne le savais point
Qu’il y eut un grand machin
Sous ce ciel verrouillé
Qui conserv’ mon éphémère pour l’éternité.
Même à six pieds sous terre
Je vendrais bien ma mère
Pour y faire figurer
Le dernier crottin d’mon cru dans un cadre doré !
 
Moi doux rêveur qui mégote sur le grand public,
Grand public, grand public,
Qui ignore le côté pathétique
Du musée d’Art moderne,
Moi gros râleur que tout sépare du grand public
Grand public, grand public
Qui se fout pas mal du r’gard à tics
Propr’à l’engeance des arts plastiques !

 

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