photo art nègre

L’art nègre, ça nous épatera toujours !

de François de Coninck

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Comment Laurent d’Ursel découvrit inopinément à la page 178 de L’arbre blessé de l’écrivain sino-belge Han Suyin que son arrière-grand-père, en qualité de premier et dernier ambassadeur de l’Etat indépendant du Congo (avant sa cession à la Belgique en 1908), fut envoyé à Pékin pour recruter de la main-d’œuvre chinoise pour la construction d’une ligne de chemin de fer de 390 kilomètres reliant Léopoldville au port de Matadi :

            Le comte Charles d’Ursel était lui aussi un « représentant » en Chine de l’Etat indépendant du Congo. L’ambassadeur d’Allemagne, le baron Heyking, finit par se plaindre ouvertement au ministre belge accrédité par Pékin, au sujet de ces « Belges du Congo ». Les Anglais, meilleurs diplomates, ne trahirent extérieurement aucune gêne mais, dans le particulier, ils pressèrent les Chinois de « refuser toute concession » à ces parvenus, nouveaux venus, les « Congolais ».

         Il paraît que le comte d’Ursel, accompagné de l’utile et omniprésent Splingaerd, rendit visite au vice-roi Li-Hongtchang, que les Belges avaient invité à venir dans leur pays et de qui ils espéraient obtenir des chemins de fer et des concessions minières. Li lui dit : « Vous êtes censé représenter un Etat africain. Comment se fait-il alors que vous ne soyez pas noir du tout ? »

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Comment il se fait du sang chinois coulât dans les veines de Kasa Voubou, le premier président de la République du Congo (1960).

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